A la rencontre des 3 Monts

• La pierre brute

Voici une pierre en provenance d’Italie, je l’avais dans mes cartons depuis quelques temps et j’ai longuement hésité à m’occuper d’elle. C’est une pierre de Ligurie (province italienne), son poids est de 1,8 kg avec 19cm de largeur, 14cm de profondeur et 15 cm de Hauteur. C’est une connaissance italienne qui me l’avait fourni. Je ne savais pas trop comment procéder pour son nettoyage, je voulais laisser les strates horizontales brunes d’argile car elles me faisaient penser à des bancs de nuages ou à de la brume accrochée aux montages et d’où apparaissaient les sommets.

J’ai donc commencé à socler la pierre en la laissant intacte comme au premier jour de sa découverte …
 

• Le nettoyage de la pierre

Mais cette argile risquait aussi de s’effriter avec le temps, et elle n’avait pas non plus une forme harmonieuse sur tout le pourtour de la pierre, à certains endroits il y avait de gros blocs difformes.  Alors sur les conseils du forum suiseki force et beauté, j’ai donc procédé au nettoyage de la pierre.

Je me suis donc équipé de brosses métalliques, un seau d’eau, et j’ai frotté, frotté encore en mouillant bien la pierre.

L’argile s’est ramollie et elle s’est assez bien enlevée. Mais comme elle partait aussi à la base de la pierre, j’allais donc devoir refaire un nouveau socle car il y aurait eu du jeu entre le pourtour de la pierre et le pourtour du socle que j’avais réalisé initialement.

Voici la pierre après le nettoyage à la brosse.
 

• Affinage du nettoyage de la pierre

Puis j’ai terminé le nettoyage de la pierre en frottant la pierre avec de la paille de fer de différentes granulométries jusqu’à la plus fine. Une bonne heure de nettoyage était nécessaire, mais il faut au préalable bien s’équiper avec des lunettes, des gants et un masque car les particules sont très fines et la paille de fer peut être particulièrement coupante (l’un de mes doigts s’en souvient !) et les particules de fer sont très volatiles. Puis j’ai passé un chiffon de microfibre afin de relever la couleur sombre de la pierre.
 

 

 

• Découpe du contour du socle

J’ai procédé à la découpe de contour du daiza avec la scie à ruban. A cet étape, j’aurai dû faire une découpe plus fine, c’est-à-dire en enlevant davantage de bois, pour s’épargner à devoir le faire par ponçage par la suite.

• Diminution de l’épaisseur du socle

Puis je diminue progressivement l’épaisseur du socle en le passant à la défonceuse.

• Positionnement des pieds

J’ai positionné les pieds aux points de forces de la pierre, la règle est d’en positionner un de chaque côté lorsque l’on regarde de face. Habituellement, les autres pieds sont mis à chaque endroit où il y a un mouvement important de la pierre, puis il est possible d’en enlever en fonction du rendu final souhaité. Encore maintenant, j’ai du mal à bien définir quel est l’emplacement des pieds les plus adéquats, alors il faut dessiner les pieds sur le socle, puis regarder ce que cela donne, puis réfléchir et essayer encore.

• Affinage du socle, la réalisation du petit mur, et dégagement des pieds.

Après avoir réfléchi sur la forme des pieds que je souhaitais, j’ai commencé à les façonner, et j’ai aussi réalisé le petit mur qui fait tout le tour de la pierre. Pour cela j’ai utilisé une petite fraise montée sur le Dremel. Je me suis gardé une petite marge pour diminuer la largeur du petit mur lors du ponçage. Il me reste encore à affiner les pieds ainsi que leurs positionnements définitifs, diminuer encore un peu l'épaisseur du socle. Le pied à l’avant ne repose pas sur le sol, il va falloir poncer, et poncer encore pour rétablir cela.

• Prêt pour la teinture

Voici le socle poncé et prêt pour la mise en teinture. J’ai utilisé différents types de papier à poncer, et pour finir avec du papier spécial carrosserie.

• Le suiseki